Accueil Musique et DVD
Musique et DVD
BLOOD DIAMOND: Les affrontements sont éternels PDF Print E-mail
Written by DR Anne Crémieux PH.D.   
Sunday, 14 August 2016 14:24

 

Blood Diamond fait un pari difficile : traiter d'un sujet extrêmement sérieux, complexe et dramatique avec un produit Hollywood pur jus. Alors disons-le tout de suite, le pari est gagné, même si toutes les questions éthiques ne sont pas résolues.

Leonardo DiCaprio ajoute encore une performance irréprochable à son CV déjà impressionnant. Après avoir pratiqué l'accent irlandais dans Gangs of New York et Les Infiltrés, il se délecte ici des différents créoles africains qu'il adopte selon ses interlocuteurs.

À lire
 
Les Blancs dans les films noirs : le tabou des relations interraciales Partie II PDF Print E-mail
Written by DR Anne Crémieux PH.D. Une courtoisie © Editions l’Harmattan www.editions-harmattan.fr   
Saturday, 09 July 2016 12:34

Jungle Fever se déroule à Brooklyn, le faubourg de New York. La caméra observe les conséquences de la mise à jour de cette relation dont la nouvelle se répand dans le quartier comme une traînée de poudre. En revanche, One False Move a pour cadre Star City, petite ville de l’Arkansas. L’affaire y est secrète. Le shérif blanc a couché avec une jeune fille noire, Leila, dont il s’est épris et à qui il a fait un enfant qu’il n’a pas reconnu. Le secret n’est pas dévoilé au spectateur avant le dénouement du film. Leila accuse le shérif de l’avoir trouvée assez blanche pour coucher avec elle et assez noire pour ensuite l’abandonner. Un deuxième secret accompagne le premier : le père de Leila était également blanc et il n’a pas reconnu ses enfants, car comme le shérif, il était déjà marié. One False Move montre donc que les relations sexuelles interraciales se pratiquent de génération en génération, en toute illégitimité.

Dans Devil in a Blue Dress, le rapport à l’histoire est direct puisque l’intrigue se déroule vers la fin des années cinquante. Lorsque Todd Carter rompt sa relation avec Daphne Monet malgré la garantie qu’elle lui offre que leur secret ne sera pas dévoilé, Easy Rawlins commente:

Bien que nous ayons fait la guerre pour le monde libre, la séparation des races en Amérique fonctionnait dans les deux sens, et même un riche homme blanc comme Todd Carter avait peur de s’y opposer. 

Lire l'article
 
Les Blancs dans les films noirs : le tabou des relations interraciales Partie I PDF Print E-mail
Written by DR Anne Crémieux PH.D. Une courtoisie © Editions l’Harmattan www.editions-harmattan.fr   
Saturday, 09 July 2016 00:00

 

 

À l’exception de quelques films qui traitent des relations entre les Blancs et les Noirs, le monde des films réalisés par des Noirs américains au début des années quatre-vingt-dix est peuplé presque exclusivement de Noirs. Les films font référence aux Blancs mais ces derniers sont physiquement très peu présents. Les race movies d’Oscar Micheaux, de la Lincoln ou de Spencer Williams ne contiennent presque aucun personnage blanc. Beaucoup de films se déroulent au sein des quartiers noirs et reflètent donc la réalité du cloisonnement racial aux États-Unis. Les films afro-américains, en partie en réaction aux films hollywoodiens où les personnages noirs sont systématiquement coupés de leur communauté, ne s’intéressent en général que de manière très périphérique aux relations que les personnages principaux entretiennent avec les Blancs : rapports avec la loi, la police, parfois l’assistance sociale, rapports – généralement empreints de mépris mutuel – avec un professeur blanc, ou encore rapports avec un voisin qui n’a pas sa place dans le quartier. Enfin, les Blancs ont souvent le rôle des hors-la-loi, des mafieux ou tout simplement des « méchants ». Il n’y a que peu de films où les relations entre les Blancs et les Noirs soient au centre de l’intrigue.

Cette analyse s’applique d’autant plus lorsqu’il s’agit de relations amoureuses et sexuelles. En 1930, le code de production de Hollywood (ou code Hays), dans la section II (Sex), stipule en sixième point : « la miscegenation (les relations sexuelles entre les races blanche et noire) est interdite. » Ce code a été strictement respecté jusque dans les années soixante.

Lire l'article
 
Fleur du désert: Un film de Sherry Hormann PDF Print E-mail
Written by DR Anne Crémieux PH.D.   
Friday, 13 May 2016 10:30

 


Fleur du désert est un film événement porté par une cause et une personnalité : la lutte contre l'excision menée depuis plus de dix ans par l'ex-employée de McDo, immigrée somalienne devenue mannequin vedette, Waris Dirie. Son autobiographie, également intitulée Desert Flower, qui fut un bestseller en 1999, ne manquera pas de retrouver les bacs des libraires à la sortie du film.

La réalisatrice Sherry Horman est fidèle au montage non linéaire du livre qui présente les moments clés de la vie de Waris en parallèle à sa carrière de mannequin, alors que chaque pas vers la réussite la renvoie aux raisons qui l'ont poussée à quitter sa famille. Les scènes de traversée du désert sont éloquentes et la survie de Waris Dirie est un véritable miracle de persévérance contre la fatigue et la soif d'abord, puis les attaques des hommes sur la route, l'exploitation économique, la faim et le froid en Angleterre, et enfin la méfiance des services de l'immigration suite à son mariage blanc. Tout comme le livre, le film ne se veut pas une condamnation des politiques d'immigration européennes et de l'exploitation des nouveaux arrivants, mais avant tout de la pratique de l'excision qui au fur et à mesure du film, prend sa place centrale à travers des scènes chargées d'émotion.

Lire l'article
 
Corps noirs dans l'espace et le temps : Black is beautiful ? Le code des couleurs dans les films africains-américains PDF Print E-mail
Written by DR Anne Crémieux PH.D.   
Friday, 06 May 2016 14:37

 

 

Selon l'esthétique classique hollywoodienne, le héros est habillé en blanc. Il se déplace dans la lumière alors que les méchants, plutôt habillés en noirs, sont tapis dans l'ombre. Ce code de couleur s'inscrit dans une philosophie manichéenne présente à de multiples niveaux. Inutile de le préciser, le héros hollywoodien classique est blanc. En effet le cliché s'applique non seulement à la garde-robe des personnages, mais également à la répartition des rôles entre les Blancs, les Noirs, et tous les tons intermédiaires que prend l'épiderme.

Les personnages secondaires, dont une des fonctions est de mettre en valeur le personnage principal blanc, ont tendance à être d'autant moins sympathiques qu'ils ont la peau foncée. La noirceur de la peau semble également augmenter la susceptibilité de périr avant le défilement du générique. Les exceptions à cette règle, telles que Night of the Living Dead (George Romero, 1968) ou Alien (Ridley Scott, 1979) jouent sur cette attente des spectateurs. De même, les exemples où le héros blanc se bat contre un antihéros noir ne manquent pas. Le méchant Noir (Demolition Man - Marco Brambilla, 1993), éventuellement sale (Highlander 3 - Andy Morahan, 1994), arrogant (Rocky - John G. Avildsen, 1976), prédateur de la femme blanche (Cliffhanger - Renny Harlin, 1993) ou vulnérable et psychotique (Unbreakable - M. Night Shyamalan, 2000), met alors en valeur la bonté, le courage et la pureté du héros blanc.

Lire l'article
 
<< Start < Prev 1 2 3 Next > End >>

Page 2 of 3