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Critique du documentaire Jean-Michel Basquiat: l’enfant radieux PDF Print E-mail
Written by Kam Williams   
Tuesday, 17 June 2025 16:43

 

Jean-Michel Basquiat (1960-1988) est né à Brooklyn d'une mère portoricaine et d'un père d'origine haïtienne. D'un naturel rebelle, il a souvent fugué durant son adolescence pour définitivement partir à 17 ans. Ayant déménagé à Manhattan, il a abandonné l'école afin de passer ses journées à taguer son pseudonyme « Samo » partout, car, comme il le disait, « le but du graffiti, c'est la célébrité ».

Heureusement, des personnalités influentes du monde de l'art ont reconnu le talent de Jean-Michel Basquiat et l'ont convaincu de se lancer. Il a accepté de tenter sa chance et a vu avec stupéfaction ses toiles grimper rapidement de 200 à 30 000 dollars l'unité. Il n'a pas tardé à côtoyer des icônes comme Andy Warhol et Julian Schnabel.

Certains peuvent s'accommoder d'un tel succès instantané, mais Basquiat n'en faisait pas partie. Gagnant bien plus d'argent que ses amis et ses proches, il a eu la tête enflée et a décidé de servir de personne principale, faisant des fêtes incessantes arrosées de drogue illimitée, ayant finalement péri avec une overdose d'héroïne dans son atelier à l'âge de 27 ans.

Tout cela, ainsi que son saisissant éventail de coiffures, allant du sumōtori à la crête en passant par le weed-wacker, sont amplement illustrés dans Jean-Michel Basquiat: l’enfant radieux, un documentaire édifiant sur les inconvénients de tout posséder. Basquiat avait déjà fait l'objet d'une adaptation cinématographie dramatique de sa vie réalisée par son ami Schnabel et interprétée par Jeffrey Wright.

Ce qui rend ce film vraiment exceptionnel, c'est de voir des images d'archives de cet iconoclaste grandiloquent dans toute sa gloire avant qu'il ne touche le fond sous l'effet de la drogue. Dommage qu'il n'ait pas eu dans son entourage une personne de confiance pour le conseiller sur les dangers de la consommation de drogue par voie intraveineuse. Mais bon, s'il était encore en vie, Basquiat n'aurait peut-être plus de mythe dont les maisons de ventes aux enchères haut de gamme auraient pu profiter. Dans certains milieux, mieux vaut s'éteindre que disparaître.

[Ce texte a été traduit en français par la rédactrice en chef Patricia Turnier]

Jean-Michel Basquiat: L'Enfant radieux (Radiant Child)

Non évalué
Durée : 90 minutes
Distributeur : Arthouse Films

Excellent (4 étoiles)

Le DVD est disponible sur www.amazon.ca et .fr

 

 

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À propos de l'auteur de cette critique: Kam Williams était un critique de films et de livres syndiqué qui a écrit pour plus de 100 publications aux États-Unis, en Europe, en Asie, en Afrique, au Canada et dans les Caraïbes. Il était membre du New York Film Critics Online, du comité de nomination des NAACP Image Awards et de Rotten Tomatoes. Il a contribué à TheLoop21.com, eurweb.com, etc. Il était également chroniqueur pour notre webmag www.megadiversities.com.  L'une de ses interviews a fait la couverture du magazine Heart and Soul en 2018. L'une des entrevues de Kam Williams avec Spike Lee est incluse dans le livre de 2002 intitulé Spike Lee: Interviews (Conversations with Filmmakers) (Spike Lee: Entrevues (Conversations avec les cinéastes)). Ce livre rassemble les meilleurs entretiens de Lee. Certains articles de Kam Williams sont traduits en chinois, en français et en espagnol. En 2008, il a été élu journaliste le plus remarquable de la décennie par la Disilgold Soul Literary Review. En sus, il a été honoré aux Nations Unies (pour le FORUM MONDIAL BMORENEWS SUR L'AUTONOMISATION DES FEMMES) le 15 juin 2012 par la Fondation pour le soutien des Nations Unies (FSUN). Kam Williams était un avocat érudit, titulaire d'une licence en études noires de l'université Cornell, d'une maîtrise en anglais de l'université Brown, d'un MBA de la Wharton School et un J.D. en droit de l'université de Boston. Vers 2019, il a été présenté sur ce site web :http://www.caribbeanlifenews.com/stories/2015. Kam Williams était membre des barreaux du New Jersey, de New York, du Connecticut, de Pennsylvanie, du Massachusetts et de la Cour suprême des États-Unis. Il vivait à Princeton (New Jersey) avec sa femme et son fils. Malheureusement, Kam Williams est décédé le 30 mai 2019.