Accueil Entrevues Un portrait de l'une des plus jeunes écrivaines au Canada: Jessica Mandziya-Sathoud
Un portrait de l'une des plus jeunes écrivaines au Canada: Jessica Mandziya-Sathoud PDF Print E-mail
Written by Patricia Turnier   
Wednesday, 01 December 2010 13:55

jessica mademoiselle Sathoud a débuté sa pré-maternelle à l’école Marie Rivier à Montréal en 2001. Présentement, elle fréquente une école du secondaire sur l’île montréalaise.  Elle est issue d’une famille de trois enfants où elle est la seule fille. Son père a étudié la médecine au Congo-Brazzaville.  Sa mère, Ghislaine Sathoud[1], activiste pour les droits des femmes, est une autrice de plusieurs ouvrages et poétesse.  Elle a publié entre autres Poèmes de ma jeunesse.

La mère de mademoiselle Sathoud a initié sa fille très jeune aux activités littéraires.  De cette façon, depuis son enfance, Jessica Sathoud est entrée dans l’univers de l’écriture.  Dès l’âge de 4 ans, elle était déjà en mesure de former quelques lettres et elle a décidé de suivre les traces de sa mère.  Ainsi, depuis un très jeune âge, mademoiselle Jessica Sathoud souhaite écrire et publier des livres comme sa mère qu’elle prend comme modèle par excellence.  Madame Sathoud représente donc sa principale source d’inspiration tout en lui laissant faire ce qu’elle aime.  En d’autres mots, Jessica Sathoud a fait le choix personnel de suivre les traces de sa mère dans le domaine de l’écriture.

Dans son premier livre “Mes confidences” (publié en 2005 aux éditions Mélonic) que mademoiselle Sathoud a signé à l’âge de 8 ans, l’autrice parle de son amour qu’elle éprouve pour son entourage notamment sa famille et pour son pays d’origine.  Ainsi, elle relate particulièrement ses origines congolaises et traite de sa famille. Mademoiselle Sathoud a une image positive du Congo et accorde de l’importance à l’apprentissage des langues de son pays d’origine : le kikongo et le lumbu.  Elle garde un cahier réservé à cet effet.  À cet égard, Jessica Sathoud fait beaucoup référence au Congo dans son livre.  Malgré les graves problèmes sociopolitiques qui ont lieu à son pays d’origine, mademoiselle Sathoud a déclaré aux médias qu’elle gardait une vision optimiste du Congo.  Nous avons ainsi demandé à mademoiselle Sathoud de partager avec nous sa vision de son pays d’origine:  « Le Congo, mon pays d’origine est très riche en histoire.  Ma nation avait ce qu’on appelait l’Empire Kongo.  Nous possédions des royaumes structurés sur la côte Moanda riche en matières premières.  Actuellement, le pétrole est la principale ressource d’exportation de mon pays.  Brazzaville (la capitale de la République du Congo) d’où ma famille est issue, était la capitale de la France libre durant la deuxième guerre mondiale ».  Jessica Sathoud a poursuivi en nous disant:  « À la maison, nous possédons un DVD sur l’Afrique en général et sur le Congo en particulier.  Par exemple, j’aime le film « La rivale » qui parle des coutumes congolaises.  Dans ce long métrage, les Congolaises interprètent des rôles :  Laurentine Milebo et Sylvie Bayonne.  Les artistes congolais ont beaucoup de talent et j’admire leur travail.  Le Congo fait partie de moi, c’est mon pays d’origine et je l’aime.  Dans le monde, il n’existe pas de pays ne présentant pas de difficultés. »

Il importe de noter que le livre « Mes confidences » n’est pas passé inaperçu.  Il a retenu l’attention des médias. Ainsi, le 24 janvier 2010, mademoiselle Sathoud a été interviewée pour la radio de la Société d’État Radio-Canada.  L’adolescente a accordé une entrevue exclusive au magazine Amina en novembre 2007.  Pour dépeindre la talentueuse Jessica Sathoud, on a fait référence dans les médias à la citation suivante de Pierre Corneille :  « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ».

Congo_Brazzaville1CarteAu cours de l’entrevue, mademoiselle Sathoud a partagé avec nous ce que représente pour elle la lecture dans sa vie :  « la lecture est passionnante pour moi parce qu’elle me permet d’apprendre beaucoup de choses », nous dit-elle.  Celle-ci a poursuivi en ajoutant :  « J’aime participer à des activités d’écriture afin de me perfectionner.  Lors de ces activités, je rencontre d’autres jeunes qui s’adonnent aux mêmes exercices littéraires ».  Ceci permet à mademoiselle Sathoud de peaufiner ses talents d’écriture.  Elle profite de ses vacances pour écrire et elle consacre l’année scolaire à ses études. Durant notre entretien, mademoiselle Sathoud nous a communiqué comment son intérêt pour l’écriture a pris naissance:  «Depuis mon très jeune âge, je voyais ma mère rédiger.  Elle est mon idole alors, j’ai donc pris la décision de faire comme elle en publiant un ouvrage.  Différentes activités auxquelles j’ai assisté m’ont inspirée à écrire comme me rendre par exemple au salon du livre à Montréal ». Jessica Sathoud est l’une des plus jeunes écrivaines canadiennes.  Vu qu’il est rarissime de publier à un si jeune âge, nous lui avons demandé quelles étaient ses sources d’inspiration à l’âge de huit ans.  « J’aimais les histoires où l’on parlait des jeunes et des animaux.  J’appréciais beaucoup les livres qui s’adressaient aux préadolescents.  Ma mère a aussi toujours été une source d’inspiration pour moi » nous dit-elle.  Durant l’entrevue, nous avons cherché à savoir quel a été l’impact de son ouvrage sur le public depuis sa publication :  « J’ai eu des commentaires positifs de la part de mes amis à l’école et de mes professeurs qui étaient impressionnés».

 Nous avons voulu savoir au courant de notre échange quels sont les auteurs dont mademoiselle Sathoud apprécie leur travail.  Nous lui avons également demandé quels sont les écrivain(e)s qu’elle aimerait rencontrer si cela était possible :  « Il existe plusieurs auteurs qui m’inspirent.  Je pense par exemple à l’écrivaine québécoise India Desjardins qui a publié une série de romans (pour jeunes filles) intitulée Le Journal d’Aurélie Laflamme. On voit à travers le personnage principal de ce roman l’importance de la persévérance dans la vie.  J’aime aussi les romans de la Québécoise Dominique Demers comme sa série jeunesse Charlotte.  Je pense par exemple à son livre  Une bien curieuse factrice.  J’apprécie aussi les écrits de Tania Boulet plus particulièrement Chanson pour Frédéric, Les fausses notes et Les naufrages d’Isabelle. Je serais donc bien contente d’avoir l’opportunité de rencontrer ces écrivaines » nous confie-t-elle.

 Durant notre entretien, nous avons demandé à l’adolescente de partager avec nous ces futurs projets:  « J’écris pour le journal de mon école en tant que journaliste junior et je rédige quelques poèmes.  J’ai plusieurs manuscrits à la maison que je publierai peut-être un jour.  J’ai particulièrement deux livres en tête que je souhaite écrire.  J’ai aussi un journal intime» nous dit-elle.  Nous en avons profité pour lui demander comment elle entrevoyait sa carrière dans le futur. À cet égard, elle nous a confié : « Je sais que la persévérance est importante.  Mais, quand on aime ce que l’on fait, on n’a pas l’impression de travailler.  L’écriture est ma passion.  Je n’ai pas fait un choix arrêté mais j’ai la conviction que j’opterai certainement pour un domaine relié à l’écriture. »

 

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Au dénouement de notre entrevue, nous avons demandé à mademoiselle Sathoud quel message elle avait pour les gens de tout âge et de toute origine qui ne saisissent pas l’importance de la lecture ainsi que de l’écriture.  Avec humour, elle nous a répondu:  « Je leur conseille de commencer tout de suite.  La lecture et l’écriture sont importantes parce qu’elles nous permettent d’acquérir des connaissances tout en nous fortifiant. »

Bien que Jessica Detty soit très sérieuse pour son âge, elle prend le temps aussi de s’amuser avec ses frères et ses camarades.  Toutefois, l'entrée dans l'adolescence n'est pas toujours aisée mais elle peut être facilitée par l'écriture. C'est ce que fait mademoiselle Jessica Ginelle Detty Mandziya-Sathoud.  Depuis son enfance, elle incarne par sa personnalité la devise de son pays d’origine en ce qui a trait notamment au  progrès et au travail.  Mademoiselle Sathoud fait preuve de détermination, d’organisation et de discipline pour l’ensemble de ses activités d’écriture.  Pour l’adolescente, la clef du succès est la persévérance. Mademoiselle Sathoud a un parcours hors catégorie et il s’agit d’une adolescente très inspirante.  À cet égard, on peut s’attendre dans le futur à lire d’autres ouvrages de Jessica Sathoud car elle est animée d’une extraordinaire ténacité visant à toujours atteindre ses objectifs. Cette grande qualité la guidera certainement tout au long de sa vie et lui donnera l’énergie nécessaire pour réaliser ses rêves.  Nous attendons impatiemment les prochaines contributions de mademoiselle Sathoud, l’une des plus jeunes écrivaines du Canada.  La présente entrevue a eu lieu au centre-ville de Montréal le 21 août 2010 en présence de la mère de mademoiselle Sathoud.  L’entretien a été mené par Patricia Turnier, rédactrice en chef du Web Magazine Méga Diversité.

 

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[1] Madame Sathoud est une autrice accomplie.  Elle a signé plusieurs recueils de poésies, des pièces de théâtre, des nouvelles et des contes publiés dans plusieurs revues. Elle a également collaboré à l'anthologie ``Nouvelle frontière 11ième`` éditée par Pearson Éducation Canada. Il importe d’ajouter que madame Sathoud a été l'une des lauréates du Prix littéraire Naji Naaman en 2008. Pour plus d’informations, visitez le site officiel de madame Sathoud au www.ghislainesathoud.com